Recueils de paroles
Ils ont entre 60 et 90 ans. Ils ont connu le faubourg d'Isle lors des " trente glorieuses " et se rappellent.
Les recueils ont été réalisés par Cyndi, Samy, Lucas et Billaly. Une façon pour la "nouvelle génération" d'établir un dialogue qui a permis à des adolescents et jeunes adultes de découvir une autre époque, une autre façon de vivre et de d'établir une comparaison avec ce qu'ils connaissent actuellement.
Extraits:
René Lagache 75 ans retraité de Motobécane.
" Entre 8000 et 10 000 ouvriers venaient quotidiennement travailler sur les usines qu'il y avait dans le faubourg. A l'époque c'était trés vivant."
Paule Polvent 93 ans ancienne directrice du collège Marthe Lefèvre.
" J'ai beaucoup aimé le faubourg d' Isle , j'y ai vécu de 1950 à 1984. A cette époque, les enfants du collège étaient trés touchants et attachants. Nous avions de trés bon rapport avec les parents et nous organisions annnuellement avec eux des fêtes du vendredi soir au dimanche. "
Paule Polvent , institutrice dans les années 50
Claude Deguine 58 ans agent de la fonction public.
" L'usine Vabdendriessche avait sa propore pouponnière/garderie qui accueillait les enfants des ouvriers de la naissance à 12 ans. il y avait une infirmière , des cuisiniers et des animatrices. Les ouvrières avaient le droit de s'absenter de leurs postes de travail pour aller allaiter les nourrisons."
Claude, intarissable sur la topographie du quartier dans les années 60 et ses souvenirs de " gamin du faubourg "
Patrice Regnault 63 ans, retraité mécanique auto
" A l'époque ( dans les années 60 ) dans le faubourgs beaucoups de personnes habitaient dans ce que l'on appellerait maintenant des taudis. Il n'y avait ni eau courante ni chauffage. Nous habitions à cinq dans trois pièces."
Gerard Hageaux 63, ans retraité
A l'époque, il y avait une grande solidarité entres les voisins. J'habitais aux " 10 maisons " rue de Guise. Nous allions chercher de l'eau à une pompe qui se trouvait au coin de la rue. L'hiver, mon père allait chaque soir la protéger du gel de la nuit.
Gérard et son épouse Brigitte. Jeunes mariés du faubourg dans les années 60. Pour Samy, c'est la découverte d'une époque et d'un autre mode de vie.
Alain Francois 63 ans, retraité de l'équipement
" Le faubourg d'Isle était un quartier à part. Quand nous étions jeunes, il y avait " la bande du faubourgs" Nous allions au cinéma le casino et quelquefois au vox rue Cronstadt. Il n'existe plus maintenant.
"Les gens du centre ville" évitaient de venir dans le faubourg. Je me rappelle aussi que toute la zone St Lazarre était alors des marais et des patures, nous allions y chercher des grenouilles.Le boulevard Camille Guérin n'existait pas."
Alain et Cyndi.
Annie Brenger - 65 ans retraitée du centre hospitalier de Saint-Quentin.
" Dans les années 60, il y avait beaucoup de commerces dans la rues du général Leclerc et la rue de Guise. Je me rappelle aussi de la maternité St-Francois qui était située rue de Guise ,c'est la que j'ai accouché de mon gamin. Nous étions toute une bande de copains et si nous voulions nous rencontrer, il fallait se déplacer car le téléphone et les textos n'éxistaient.
Cyndi et annie
Claude Soignard 64 ans retraité de Motobécanne
" J'ai commencé à travailler à l'age de 14 ans à la boucherie Legrand place Stalingrad. Quand nous étions gamins nous allions souvent jouer à la gare boche et aussi à la vallée de ma grand mère . Un jour mon petit frère est tombé dans un trou d'obus , il n'y avait plus que sa main qui dépassé "
Claude et sa famille . Les documents d'époque font remonter des souvenirs.
Claude. Photo de la boucherie de ses débuts .C'était il y a 50 ans.
Diplôme de fin d'études pour beaucoup de jeunes de l'époque, LE certif. Dans ce cas le jeune était un hyper surdoué car à la lecture du document il apparaitrait qu'il avait moins de 3 mois à l'obstention du diplôme.
Jenö 69 ans retraité agent d'entretien et sa femme Francine
" Dans les années 50/60 le quartier de Neuville n'éxistait pas. c'était que des champs qui allaient jusqu'à Harly en passant par la vallée de ma grand mère ou les gosses allaient jouer.
Je me rappelle que les ouviers de Motobécannes faisaient leurs courses chez Paul une épicerie qui était ouverte à partir de 5 heure du matin."
" A l'époque, nous allions travailler en solex " ( Francine)
Outils indispensables pour les reccueils de paroles le Iphone et les notes. Lucas et Cyndi.
Devaux Thérèse 76 ans retraitée de la distribution pharmaceutique.
J'ai connu le tramway qui a disparu à la fin des années 50. Ils remontait jusqu'a la place Stalingrad. A l'époque les conditions de travail étaient assez dures, nous faisions des semaines de 48 à 50 heures.
Des échanges intergénérationnels dans la bonne humeur. 50 ans les séparent.